En médoc, la dénomination Crus Artisans existe depuis plus de 150 ans. «Cook & Ferret » dans l’édition de « Bordeaux et ses vins » de 1968 en faisait largement état. Au cours du XVII° siècle apparaît la notion de Crus. Elle identifie soit des zones viticoles plus ou moins importantes, soit certains lieux dits, soit des propriétés particulières. A cette époque – comme aujourd’hui- créer, entretenir un vignoble, produire un vin de qualité n’est pas mince affaire et exige construction, matériel, animaux de trait et beaucoup de main d’œuvre. De ce fait nos campagnes sont peuplées et nécessitent l’installation de nombreuses activités pour subvenir aux besoins de chacune telles que : Charron, maréchal ferrant, sellier, tonnelier… Souvent ces artisans sont propriétaire de vignes et les cultivent eux-mêmes.
Cette désignation, de prime abord simpliste, permet de distinguer une nouvelle famille de crus, ainsi que la qualité de leurs vins. Au fils des temps les désignations s’affinent, outres les Crus Classés, apparaissent des Crus Bourgeois supérieur, des Crus Bourgeois, des 1er Artisans, des Crus Artisans et des Crus Paysans. Tous les Corps de métiers sont présents, Sébileau et Rapet charpentiers à St Estpehe, Lagarde maréchal ferrant à Saint Julien, Videau tonnelier à Saint Germain d’Esteuil… La plupart des ces propriétés sont de dimension modeste, leurs propriétaires travaillent eux même les vignes, faisant parfois appel à de la main d’œuvre locale.